Scène III
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Scène III
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A comme acte
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<section id="I03" class="div scene level3"><h3 class="head scene">Scène III<a class="bookmark" href="#I03"> §</a></h3>
<div id="I03-1" class="sp">
<p class="speaker">George Dandin</p>
<p class="p autofirst">Hé bien, George Dandin, vous voyez de quel air votre femme vous traite. Voilà ce que c’est d’avoir voulu épouser une Demoiselle, l’on vous accommode de toutes pièces, sans que vous puissiez vous venger, et la Gentilhommerie vous tient les bras liés. L’égalité de condition laisse du moins à l’honneur d’un mari liberté de ressentiment, et si c’était une Paysanne, vous auriez maintenant toutes vos coudées franches à vous en faire la justice à bons coups de bâton. Mais vous avez voulu tâter de la Noblesse, et il vous ennuyait d’être maître chez vous. Ah ! j’enrage de tout mon cœur, et je me donnerais volontiers des soufflets. Quoi écouter impudemment l’amour d’un Damoiseau, et y promettre en même temps de la correspondance ! Morbleu je ne veux point laisser passer une occasion de la sorte. Il me faut de ce pas aller faire mes plaintes au père et à la mère, et les rendre témoins à telle fin que de raison, des sujets de chagrin et de ressentiment que leur fille me donne. Mais les voici l’un et l’autre fort à propos.</p>
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<p class="speaker">George Dandin</p>
<p class="p autofirst">Hé bien, George Dandin, vous voyez de quel air votre femme vous traite. Voilà ce que c’est d’avoir voulu épouser une Demoiselle, l’on vous accommode de toutes pièces, sans que vous puissiez vous venger, et la Gentilhommerie vous tient les bras liés. L’égalité de condition laisse du moins à l’honneur d’un mari liberté de ressentiment, et si c’était une Paysanne, vous auriez maintenant toutes vos coudées franches à vous en faire la justice à bons coups de bâton. Mais vous avez voulu tâter de la Noblesse, et il vous ennuyait d’être maître chez vous. Ah ! j’enrage de tout mon cœur, et je me donnerais volontiers des soufflets. Quoi écouter impudemment l’amour d’un Damoiseau, et y promettre en même temps de la correspondance ! Morbleu je ne veux point laisser passer une occasion de la sorte. Il me faut de ce pas aller faire mes plaintes au père et à la mère, et les rendre témoins à telle fin que de raison, des sujets de chagrin et de ressentiment que leur fille me donne. Mais les voici l’un et l’autre fort à propos.</p>
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