Je te le dis franchement, je n'en connais pas un. |
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Comment
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Il n'y a rien de si facile à duper que le bonhomme. |
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Comment
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Ce n'est pas cela : c'est qu'il faut que tu contrefasses le médecin. |
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Comment
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Je suis prêt à faire tout ce qu'il vous plaira ; mais pour faire le médecin, je suis assez votre serviteur pour n'en rien faire du tout ; et par quel bout m'y prendre, bon Dieu ? |
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Question
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Je n'ai pas l'esprit tant, tant subtil, pour vous dire la vérité ; mais, quand je serai médecin, où irai-je ? |
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Question
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Il n'y a rien de si facile en cette rencontre : Gorgibus est un homme simple, grossier, qui se laissera étourdir de ton discours, pourvu que tu parles d'Hippocrate et de Galien, et que tu sois un peu effronté. |
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Comment
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Ce n'est pas lui qui est malade, c'est sa fille. |
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Comment
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Il n'importe : le sang du père et de la fille ne sont qu'une même chose ; et par l'altération de celui du père, je puis connaître la maladie de la fille. |
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Comment
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Voilà de l'urine qui marque grande chaleur, grande inflammation dans les intestins : elle n'est pas tant mauvaise pourtant. |
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Comment
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N'y aurait-il pas moyen de voir la malade ? |
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Question
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cent belles choses ; et comme les humeurs qui ont de la connexité ont beaucoup de rapport ; car, par exemple, comme la mélancolie est ennemie de la joie, et que la bile qui se répand par le corps nous fait devenir jaunes, et qu'il n'est rien plus contraire à la santé que la maladie, nous pouvons dire, avec ce grand homme, que votre fille est fort malade. |
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Comment
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N'y aurait-il pas moyen de l'entretenir un moment ? |
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Question
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Je n'ai pas le loisir, monsieur Gorgibus : il faut aller à mes malades. |
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Comment
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Ce n'est pas qu'on doive mépriser un médecin qui n'aurait pas rendu la santé à son malade, parce qu'elle ne dépend pas absolument de ses remèdes, ni de son savoir : Interdum docta plus valet arte malum. |
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Comment
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Je n'en prendrai pas, je ne suis pas un homme mercenaire. |
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Comment
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Mais bon, le voici. |
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Comment
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Je me dédonne au diable si je n'y ai été trompé. |
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Comment
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Je m'en vais à présent chercher votre frère : ne craignez rien, je vous réponds qu'il n'est plus fâché. |
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Comment
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Ma foi, me voilà attrapé ce coup-là ; il n'y a plus moyen de m'en échapper. |
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Comment
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Monsieur, ce n'est pas assez d'avoir pardonné à votre frère ; je vous prie, pour ma satisfaction, de l'embrasser : il est chez moi, et je vous cherchais partout pour vous prier de faire cet accord en ma présence. |
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Comment
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Vous vous moquez, monsieur Gorgibus : n'est-ce pas assez que je lui pardonne ? |
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Question
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Ah ! |
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Comment
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Te voilà, coquin.
- Monsieur mon frère, je vous demande pardon, je vous promets qu'il n'y a point de ma faute.
- Il n'y a point de ta faute, pilier de débauche, coquin ? |
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Question
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Monsieur, voilà la clef de votre maison que je vous rends ; je n'ai pas voulu que ce coquin soit descendu avec moi, parce qu'il me fait honte : je ne voudrais pas qu'on le vît en ma compagnie dans la ville, où je suis en quelque réputation. |
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Comment
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Il faut que j'aille délivrer ce pauvre garçon ; en vérité, s'il lui a pardonné, ce n'a pas été sans le bien maltraiter. |
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Comment
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