J'entends parler de celui que vous devez à des nœuds aussi vénérables que le sont ceux du mariage. |
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Il est vrai que votre Fille vous peut représenter que le mariage est une plus grande affaire qu'on ne peut croire ; qu'il y va d'être heureux, ou malheureux, toute sa vie ; et qu'un engagement qui doit durer jusqu'à la mort, ne se doit jamais faire qu'avec de grandes précautions. |
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Comment
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Je vous dis encore une fois que le mariage est une chaîne à laquelle on doit porter toute sorte de respect, et que c'est fort mal fait à vous d'en user comme vous faites. |
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Ce n'est pas qu'il n'y ait quantité de Pères qui aimeraient mieux ménager la satisfaction de leurs Filles, que l'argent qu'ils pourraient donner ; qui ne les voudraient point sacrifier à l'intérêt, et chercheraient plus que toute autre chose, à mettre dans un mariage cette douce conformité qui sans cesse y maintient l'honneur, la tranquillité, et la joie ; et que… |
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Elle est devenue muette, sans que jusques ici, on en ait pu savoir la cause : et c'est un Accident qui a fait reculer son Mariage. |
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Mais ce mariage, Valère ? |
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Question
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Pour lui donner moins de soupçon, et me conserver au besoin des ouvertures plus aisées pour détourner ce mariage. |
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Mais il est certain que l'Amour en est la véritable Cause : et que Lucinde n'a trouvé cette Maladie, que pour se délivrer d'un Mariage, dont elle était importunée. |
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Elle a reçu la proposition avec joie ; et quand je lui ai témoigné que vous souhaitiez fort que sa Fille assistât ce soir au Contrat de mariage qui se doit faire de la vôtre, elle y a consenti sans peine, et me l'a confiée pour cela. |
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N'est-ce pas quelque chose de réel, que de vous apporter en mariage une grande sobriété ; l'héritage d'un grand amour de simplicité de parure, et l'acquisition d'un grand fonds de haine pour le jeu ? |
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Question
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Elle veut tout au moins qu'on soit sexagénaire ; et il n'y a pas quatre mois encore, qu'étant prête d'être mariée, elle rompit tout net le mariage, sur ce que son Amant fit voir qu'il n'avait que cinquante-six ans, et qu'il ne prit point de lunettes pour signer le contrat. |
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Que c'est un mariage, Madame, où vous vous imaginez bien que je dois avoir de la répugnance ; que vous n'ignorez pas, sachant ce que je suis, comme il choque mes intérêts ; et que vous voulez bien enfin que je vous dise, avec la permission de mon Père, que si les choses dépendaient de moi, cet hymen ne se ferait point. |
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Je serais fort fâchée de vous causer du déplaisir ; et si je ne m'y vois forcée par une Puissance absolue, je vous donne ma parole, que je ne consentirai point au mariage qui vous chagrine. |
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Je veux dire qu'il conservera du dépit, si l'on montre qu'on le refuse ; et qu'il ne sera point d'humeur ensuite à donner son consentement à votre mariage. |
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Attendez ; si nous avions quelque Femme un peu sur l'âge, qui fût de mon talent, et jouât assez bien pour contrefaire une Dame de qualité, par le moyen d'un train fait à la hâte, et d'un bizarre nom de Marquise, ou de Vicomtesse, que nous supposerions de la Basse Bretagne ; j'aurais assez d'adresse pour faire accroire à votre Père que ce serait une Personne riche, outre ses Maisons, de cent mille écus en argent comptant ; qu'elle serait éperdument amoureuse de lui, et souhaiterait de se voir sa femme, jusqu'à lui donner tout son bien par Contrat de mariage ; et je ne doute point qu'il ne prêtât l'oreille à la proposition ; car enfin, il vous aime fort, je le sais : mais il aime un peu plus l'argent ; et quand ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu'il se désabusât, en venant à vouloir voir clair aux effets de notre Marquise. |
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Comment
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Sois assurée, Frosine, de ma reconnaissance, si tu viens à bout de la chose : mais, charmante Mariane, commençons, je vous prie, par gagner votre Mère ; c'est toujours beaucoup faire, que de rompre ce mariage. |
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En mariage ? |
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Question
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En mariage. |
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Non, non, un mariage ne saurait être heureux, où l'inclination n'est pas. |
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C'est une chose, mon Père, qui peut-être viendra ensuite ; et l'on dit que l'amour est souvent un fruit du mariage. |
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Comment
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Il dit qu'il sait le respect qu'il vous doit, qu'il ne s'est emporté que dans la première chaleur, et qu'il ne fera point refus de se soumettre à ce qu'il vous plaira, pourvu que vous vouliez le traiter mieux que vous ne faites, et lui donner quelque Personne en mariage, dont il ait lieu d'être content. |
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Comment
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De votre Fille ; et c'est seulement depuis hier qu'elle a pu se résoudre à nous signer mutuellement une Promesse de Mariage. |
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Ma fille t'a signé une Promesse de mariage ! |
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Oui, ils se sont donné l'un et l'autre une Promesse de mariage. |
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Comment
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Voyez si c'est votre dessein de souscrire à ce mariage, et de joindre votre consentement à celui de sa Mère, qui lui laisse la liberté de faire un choix entre nous deux. |
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