Vous avez appris la Musique ? |
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Question
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J'enrage de voir de ces gens qui se traduisent en ridicules, malgré leur qualité ; de ces gens qui décident toujours, et parlent hardiment de toutes choses, sans s'y connaître ; qui dans une Comédie se récrieront aux méchants endroits, et ne branleront pas à ceux qui sont bons ; qui voyant un tableau, ou écoutant un concert de musique, blâment de même, et louent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l'Art qu'ils attrapent, et ne manquent jamais de les estropier, et de les mettre hors de place. |
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Comment
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voici une autre Musique. |
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Comment
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Cet Homme, assurément, n'aime pas la Musique. |
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Comment
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Et votre Danse, et ma Musique, auraient à souhaiter que tout le Monde lui ressemblât. |
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Comment
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C'est sans avoir appris la Musique. |
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Comment
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Est-ce que les Gens de Qualité apprennent aussi la Musique ? |
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Question
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La Philosophie est quelque chose ; mais la Musique, Monsieur, la Musique… |
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Comment
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La Musique et la Danse… La Musique et la Danse, c'est là tout ce qu'il faut. |
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Comment
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Il n'y a rien qui soit si utile dans un État, que la Musique. |
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Comment
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Sans la Musique, un État ne peut subsister. |
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Comment
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Tous les désordres, toutes les guerres qu'on voit dans le Monde, n'arrivent que pour n'apprendre pas la Musique. |
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Comment
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Et si tous les Hommes apprenaient la Musique, ne serait-ce pas le moyen de s'accorder ensemble, et de voir dans le Monde la Paix universelle ? |
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Question
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C'est pour vous faire voir l'excellence et l'utilité de la Danse et de la Musique. |
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Comment
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Je vous l'ai déjà dit, c'est un petit essai que j'ai fait autrefois des diverses passions que peut exprimer la Musique. |
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Comment
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Lorsqu'on a des Personnes à faire parler en Musique, il faut bien que pour la vraisemblance on donne dans la Bergerie. |
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Comment
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Lorsque la Danse sera mêlée avec la Musique, cela fera plus d'effet encore, et vous verrez quelque chose de galant dans le petit Ballet que nous avons ajusté pour vous. |
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Comment
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Au reste, Monsieur, ce n'est pas assez, il faut qu'une Personne comme vous, qui êtes magnifique, et qui avez de l'inclination pour les belles choses, ait un Concert de Musique chez soi tous les Mercredis, ou tous les Jeudis. |
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Comment
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Et c'est en quoi l'on voit de quelle considération nous autres nous devons être dans un État, et combien la Science des Armes l'emporte hautement sur toutes les autres Sciences inutiles, comme la Danse, la Musique, la… |
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Comment
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Apprenez, je vous prie, à mieux traiter l'excellence de la Musique. |
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Comment
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Comment, Monsieur, il vient nous dire des injures à tous deux, en méprisant la Danse que j'exerce, et la Musique dont il fait profession ? |
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Question
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Et moi, que la Musique en est une que tous les Siècles ont révérée. |
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Comment
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Comme ainsi soit qu'on ne puisse guérir une maladie, qu'on ne la connaisse parfaitement, et qu'on ne la puisse parfaitement connaître, sans en bien établir l'idée particulière et la véritable espèce, par ses signes diagnostiques et prognostiques ; vous me permettrez, Monsieur notre Ancien, d'entrer en considération de la maladie dont il s'agit, avant que de toucher à la thérapeutique et aux remèdes qu'il nous conviendra faire pour la parfaite curation d'icelle.Je dis donc, Monsieur, avec votre permission, que notre Malade ici présent, est malheureusement attaqué, affecté, possédé, travaillé de cette sorte de folie que nous nommons fort bien, mélancolie hypocondriaque, espèce de folie très fâcheuse, et qui ne demande pas moins qu'un Esculape comme vous, consommé dans notre Art ; vous, dis-je, qui avez blanchi, comme on dit, sous le harnois, et auquel il en a tant passé par les mains de toutes les façons.Je l'appelle mélancolie hypocondriaque, pour la distinguer des deux autres ; car le célèbre Galien établit doctement à son ordinaire trois espèces de cette maladie, que nous nommons mélancolie, ainsi appelée non seulement par les Latins, mais encore par les Grecs ; ce qui est bien à remarquer pour notre affaire : La première, qui vient du propre vice du cerveau ; la seconde, qui vient de tout le sang, fait et rendu atrabilaire ; la troisième, appelée hypocondriaque, qui est la nôtre, laquelle procède du vice de quelque partie du bas-ventre, et de la région inférieure, mais particulièrement de la rate, dont la chaleur et l'inflammation porte au cerveau de notre Malade beaucoup de fuligines épaisses et crasses, dont la vapeur noire et maligne cause dépravation aux fonctions de la faculté princesse, et fait la maladie dont par notre raisonnement il est manifestement atteint et convaincu.Qu'ainsi ne soit, pour diagnostique incontestable de ce que je dis, vous n'avez qu'à considérer ce grand sérieux que vous voyez ; cette tristesse accompagnée de crainte et de défiance, signes pathognomoniques et individuels de cette maladie, si bien marquée chez le Divin vieillard Hippocrate ; cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habitude du corps, menue, grêle, noire et velue, lesquels signes le dénotent très affecté de cette maladie, procédante du vice des hypocondres ; laquelle maladie par laps de temps naturalisée, envieillie, habituée, et ayant pris droit de bourgeoisie chez lui, pourrait bien dégénérer, ou en manie, ou en phtisie, ou en apoplexie, ou même en fine frénésie et fureur.Tout ceci supposé, puisqu'une maladie bien connue est à demi guérie, car ignoti nulla est curatio morbi, il ne vous sera pas difficile de convenir des remèdes que nous devons faire à Monsieur.Premièrement, pour remédier à cette pléthore obturante, et à cette cacochymie luxuriante par tout le corps, je suis d'avis qu'il soit phlébotomisé libéralement ; c'est-à-dire que les saignées soient fréquentes et plantureuses : En premier lieu de la basilique, puis de la céphalique, et même si le mal est opiniâtre, de lui ouvrir la veine du front, et que l'ouverture soit large, afin que le gros sang puisse sortir ; et en même temps, de le purger, désopiler, et évacuer par purgatifs propres et convenables ; c'est-à-dire par cholagogues, mélanogogues, et cætera ; et comme la véritable source de tout le mal est ou une humeur crasse et féculente, ou une vapeur noire et grossière qui obscurcit, infecte et salit les esprits animaux, il est à propos ensuite qu'il prenne un bain d'eau pure et nette, avec force petit-lait clair, pour purifier par l'eau la féculence de l'humeur crasse, et éclaircir par le lait clair la noirceur de cette vapeur ; mais avant toute chose, je trouve qu'il est bon de le réjouir par agréables Conversations, Chants et Instruments de Musique, à quoi il n'y a pas d'inconvénient de joindre des Danseurs, afin que leurs mouvements, disposition et agilité puissent exciter et réveiller la paresse de ses esprits engourdis, qui occasionne l'épaisseur de son sang, d'où procède la maladie.Voilà les remèdes que j'imagine, auxquels pourront être ajoutés beaucoup d'autres meilleurs par Monsieur notre Maître et Ancien, suivant l'expérience, jugement, lumière et suffisance qu'il s'est acquise dans notre Art.Dixi. |
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Comment
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Je le veux, et vais vous conduire chez deux Hommes fort habiles ; mais j'ai auparavant à vous avertir de n'être point surpris de leur manière de parler ; ils ont contracté du Barreau certaine habitude de Déclamation, qui fait que l'on dirait qu'ils chantent, et vous prendrez pour Musique tout ce qu'ils vous diront. |
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Comment
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C'est merveilleusement assaisonner la bonne chère, que d'y mêler la Musique, et je me vois ici admirablement régalée. |
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Comment
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